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Alcool au volant : contrôler son alcoolémie grâce à l’éthylotest

L’alcool au volant représente un danger pour tous les usagers de la route. Même avec un seul verre, les dégâts peuvent être désastreux en cas d’accident. Pour éviter que cela n’arrive, il existe un geste simple à effectuer avant de penser à conduire : contrôler son taux d’alcoolémie à l’aide d’un éthylotest. Depuis septembre 2015, des modèles d’éthylotests anti-démarrage ou EAD ont même été mis en place pour les conducteurs d’autocars dédiés aux transports en commun, le dispositif peut empêcher le véhicule de démarrer en cas de taux d’alcool supérieur à celui autorisé.

L’alcoolémie, qu’est-ce que c’est ?

On entend par alcoolémie la concentration d’alcool se trouvant dans le sang ou dans l’air expiré. Cette concentration en alcool qui se trouve dans l’organisme peut s’exprimer en grammes par litre (g/l) de sang. Pour la déterminer précisément, une analyse de sang est nécessaire. Cela peut aussi être exprimé en milligramme par litre ou mg/l d’air expiré. C’est cette méthode de mesure du taux d’alcool que l’on évalue à l’aide des éthylotests chimiques ou électroniques comme les modèles d’Alcopass. Il est conseillé d’en avoir au moins un sous la main, dans la boîte à gants par exemple, afin de réaliser un auto-test rapide avant de prendre le volant.

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Il faut savoir qu’une alcoolémie de 0,5 g/l équivaut à 0,5 gramme d’alcool contenu dans 1 litre de sang, ce qui correspond également à 0,25 mg d’alcool par litre d’air expiré. En France, le conducteur a droit à un taux maximal d’alcoolémie de 0,5g/l de sang et 0,2g/l de sang seulement si le conducteur détient un permis probatoire. Si le chauffeur est contrôlé positif lors du contrôle d’alcoolémie par les forces de l’ordre, il peut être exposé à des sanctions dont l’importance sera proportionnelle au taux d’alcool prélevé. Cela peut aller jusqu’à l’annulation du permis ou à une peine d’emprisonnement pour un taux supérieur à 0,8g d’alcool par litre de sang.

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Un taux d’alcoolémie limité à 0,2g/l pour les jeunes conducteurs

Une réglementation spéciale a été mis en place pour les conducteurs en apprentissage ou ceux disposant d’un permis probatoire. Qu’ils soient automobilistes ou motards, si le taux d’alcool contenu dans le sang excède 0,2l/g, leur sanction sera de 135 euros d’amendes en plus du retrait de 6 points et de l’immobilisation immédiate du véhicule. En effet, suite au retrait des points sur leur permis de conduire, celui-ci n’est donc plus valide… Il leur faut alors en plus repasser les épreuves théoriques du Code de la route et les épreuves pratiques de conduite pour avoir le droit de reprendre le volant.

Le mode d’emploi des éthylotests

L’éthylotest est un dispositif qui sert à mesurer le taux d’alcool contenu dans l’air expiré. Il existe deux sortes d’éthylotests : l’éthylotest chimique et l’éthylotest électronique. Depuis 2011, les établissements qui servent de l’alcool et qui sont ouverts la nuit à l’exemple des bars de nuit ou des discothèques doivent obligatoirement proposer l’usage d’éthylotests, qu’ils soient chimiques ou électroniques, à leurs clients. Cette loi a été revue en aout 2016 pour que les titulaires d’un permis probatoire soient également contrôlés.

Il faut aussi savoir que depuis l’année 2012, un décret a rendu obligatoire la présence d’un éthylotest dans chaque véhicule terrestre doté d’un moteur, mais une circulaire de janvier 2018 l’a rendue caduque. Si un véhicule n’en possède pas, aucune sanction n’a été prévue.

Pour que l’usage de l’éthylotest soit optimal et que les résultats du test soient fiables, il est nécessaire pour le conducteur d’attendre un minimum de 15 à 30 minutes après la dernière boisson alcoolisée consommée si l’on est à jeun. Et si l’on a mangé, l’attente doit être de 30 à 60 minutes puisque le taux d’alcool continue à croître.

L’éthylotest chimique

L’éthylotest chimique est à usage unique. Il est composé d’un réactif chimique de couleur jaune qui vire au vert lorsque le taux d’alcool autorisé est dépassé. Le modèle le plus courant s’achète en pharmacie ou dans les grandes surfaces pour un prix moyen de 2 euros ; il consiste à souffler dans un ballon. Avant de se procurer ce moyen de mesurer le taux d’alcool dans l’air expiré, il est conseillé de bien vérifier qu’il n’a pas dépassé sa date de péremption. Il faut également s’assurer que l’éthylotest dispose d’une certification sur l’emballage, c’est-à-dire la norme NF. Il vaut mieux prévoir plus d’un éthylotest sur soi en raison du fait qu’il est à usage unique.

L’éthylotest électronique

L’éthylotest électronique n’est pas à usage unique. Il peut être utilisé plusieurs fois grâce à son embout jetable. Ce dispositif électronique est équipé d’un écran digital sur lequel on pourra lire le taux d’alcoolémie exprimée en mg/l d’air expiré. Il est plus pratique d’opter pour ce type d’éthylotest puisqu’il suffit de changer l’embout après usage. De plus, le fait qu’il soit électronique le rend plus pratique à utiliser, surtout pour les jeunes.

Ce qu’il faut retenir des effets de l’alcool

Chaque individu réagit différemment à l’alcool, même pour une quantité similaire. En effet, de nombreux facteurs influencent le taux d’alcool et ses effets chez un individu : le poids, le sexe, la durée d’absorption, etc. Il faut aussi avoir que certains facteurs peuvent augmenter les effets de l’alcool comme le stress, la prise de médicaments, la consommation de drogue, le tabac…

Il semble que rien ne permet de diminuer les effets de l’alcool tout comme il est impossible d’accélérer son élimination de l’organisme (cela prend généralement 0,1g/l/heure). Ce qui est dangereux pour le conducteur, pour ses passagers et pour tous les usagers de la route pouvant croiser son chemin, c’est que l’alcool déforme la perception de la réalité. Il affaiblit les réflexes, ce qui peut causer de graves accidents de la route.

Il est donc vital de contrôler son taux d’alcoolémie en utilisant un éthylotest avant de décider ou non de prendre le volant. Pour être encore plus vigilant, il est conseillé pour celui qui a bu ne serait-ce qu’une goutte de boisson alcoolisée, de ne pas conduire tout simplement. Il vaut mieux laisser le volant à celui qui n’a pas bu et qui a été désigné au préalable.

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