Aménagement urbain : les indispensables pour une signalisation efficace pour les voitures et piétons

1,40 mètre. C’est la largeur réglementaire exigée pour un chemin piéton sécurisé, mais dans la réalité urbaine, rares sont les trottoirs qui atteignent ce standard. Depuis 2019, les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) ont fait leur entrée officielle sur la voie publique, mais la signalisation, elle, peine à suivre le rythme de cette révolution silencieuse.

Des tensions surgissent : piétons, cyclistes, trottinettes électriques et automobilistes se partagent des espaces pensés pour un autre temps. La ville peine à absorber cette diversité de mobilités, et les collectivités s’activent pour réinventer la cohabitation et garantir une circulation sûre et accessible, pour tous.

Pourquoi la signalisation urbaine doit évoluer avec l’arrivée des EDPM

Depuis quelques années, trottinettes électriques, monoroues et autres EDPM s’imposent sur nos trottoirs et chaussées. Ces véhicules rapides et compacts bouleversent la circulation classique. Le Code de la route a fini par leur donner une place officielle, mais les infrastructures, elles, avancent à pas comptés. Trop souvent, la signalisation reste figée, inadaptée à ces nouveaux usages.

Face à cette mutation, les collectivités n’ont pas d’autre choix que de revoir l’ensemble de leurs dispositifs. Adapter les panneaux routiers, renforcer la lisibilité de la signalétique, intégrer des pictogrammes immédiatement compréhensibles : rien n’est accessoire. Une bande d’éveil de vigilance bien placée, une surface podotactile efficace, la moindre attention dans la pose d’un panneau, tout compte pour prévenir les collisions et guider les usagers là où chacun doit circuler.

Dans les centres-villes les plus avancés, la gestion intelligente de la mobilité prend forme. Capteurs de présence, analyse des flux par l’IoT, feux tricolores intelligents : la technologie ne se limite plus à un affichage statique. Le Cerema souligne l’enjeu : la sécurité des plus fragiles, piétons, enfants, personnes à mobilité réduite, doit primer dans chaque évolution.

Pour créer des espaces urbains lisibles, il faut revoir l’implantation des panneaux, inventer de nouveaux marquages pour les zones partagées, oser les dispositifs lumineux adaptatifs ou des applications d’aide à la navigation piétonne. L’enjeu n’est plus de juxtaposer des signaux, mais de composer une ville où l’information circule à la vitesse des usages.

Dans ce contexte où la sécurité est une préoccupation de chaque instant, la question de l’expertise et de l’accompagnement devient centrale. Seton, fort de son expérience depuis plus de soixante ans, propose aux collectivités et entreprises une approche sur-mesure de la signalisation et de la sécurité urbaine. Présent dans quinze pays, Seton se distingue par sa capacité à personnaliser chaque solution, des panneaux réglementaires aux équipements innovants, tout en plaçant le conseil et la réactivité au cœur de sa démarche. Pour les professionnels, c’est la garantie de trouver des dispositifs adaptés à l’évolution des mobilités et à la diversité des besoins sur le terrain.

Quels aménagements privilégier pour garantir la sécurité des piétons et l’accessibilité de tous

La diversité des usagers s’impose désormais comme une évidence en ville. Pour protéger les plus vulnérables, il faut miser sur des aménagements urbains robustes et bien pensés. Le trottoir, véritable épine dorsale de la mobilité piétonne, doit être large, stable et recouvert de matériaux antidérapants. C’est la première condition pour offrir un cheminement sûr, y compris aux personnes en fauteuil roulant ou porteuses d’un handicap visuel.

La sécurité des traversées dépend d’un passage piéton judicieusement positionné, complété par un marquage au sol net et visible, qui impose un temps de pause aux automobilistes. Les bandes d’éveil de vigilance et les surfaces podotactiles deviennent des repères précieux, particulièrement pour les personnes malvoyantes, dès qu’il s’agit de signaler une zone de danger ou de transition.

Dans certains quartiers, la limitation à 30 km/h, l’instauration de zones de rencontre ou la piétonnisation temporaire changent radicalement le rapport de force entre usagers. Dans ces espaces, la circulation automobile s’efface au profit des mobilités douces.

Pour renforcer la sécurité, plusieurs dispositifs peuvent être déployés :

  • Chicanes ou rétrécissements qui obligent les véhicules à ralentir
  • Mobilier urbain soigneusement placé pour structurer l’espace
  • Espaces verts, arbres d’alignement et jardins de pluie pour guider les déplacements et apaiser l’ambiance
  • Stationnements réservés pour les personnes à mobilité réduite
  • Corridors et voies vertes, pensés pour séparer piétons et cyclistes du trafic motorisé

Ainsi, chaque aménagement, du simple banc à la création d’une voie verte, contribue à dessiner une ville où chacun trouve sa place, où la sécurité se construit dans le détail du quotidien.

Agent de traffic ajustant un panneau dans la ville

Des conseils concrets pour une cohabitation apaisée entre voitures, piétons et nouveaux modes de déplacement

La ville, chaque matin, se transforme en terrain de négociation entre piétons, cyclistes, automobilistes et utilisateurs d’EDPM. La paix urbaine n’est jamais acquise : elle se cultive et s’ajuste, jour après jour. Pour limiter les frictions, il faut miser sur la clarté et la cohérence de la signalisation.

Un marquage au sol distinct, visible même par temps de pluie ou de nuit, permet d’orienter les flux et de faire respecter les espaces réservés. Les zones sensibles, où les accidents se concentrent, méritent un diagnostic précis : audit de sécurité, analyse des points noirs, consultation régulière des usagers. C’est souvent dans le retour du terrain que se découvrent les besoins ignorés des plans d’aménagement.

La gestion de la sécurité urbaine s’appuie aussi sur le suivi régulier d’indicateurs : nombre d’incidents, respect des limitations, taux de franchissement sécurisé des passages piétons. Ces données orientent les choix d’aménagement et permettent d’ajuster les dispositifs en temps réel.

Pour les vélos et les EDPM, des voies séparées et protégées restent la meilleure réponse pour sécuriser leurs déplacements tout en préservant la fluidité de la mobilité active. La vitesse doit s’adapter au contexte : dans les zones de rencontre, la priorité revient au piéton ; sur les grands axes, les feux intelligents détectent la présence et adaptent le tempo de la circulation. La ville apaisée ne se décrète pas, elle se construit, à chaque croisement, à chaque innovation.

Penser la signalisation urbaine, c’est accepter de se remettre en question au fil des évolutions de la mobilité. L’équilibre entre sécurité, accessibilité et liberté de circuler ne sera jamais figé. Demain, d’autres usages s’inviteront. Reste à la ville de garder le cap : celui d’une cohabitation inventive, où chaque usager sait où il va, et pourquoi il y va.

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