1,2 million. C’est le nombre de deux-roues motorisés concernés, d’un trait de plume, par la nouvelle obligation de contrôle technique à partir du 15 avril 2024. Les machines de plus de 125 cm³, mises en circulation avant 2017, ouvrent la marche. Les motos et scooters de 50 à 125 cm³ bénéficient d’un peu de répit : leur tour viendra en 2025. Les véhicules estampillés “collection” restent hors-jeu, à l’abri de ce nouveau rite de passage.
Le contrôle technique pour les deux-roues motorisés, motos, scooters, tricycles, devient désormais incontournable tous les trois ans. Le premier passage intervient à la cinquième année de la mise en circulation, sans dérogation possible. Impossible d’esquiver : chaque aspect du véhicule épluché sur la grille de départ, de l’éclairage aux freins en passant par les émissions polluantes et le niveau sonore. Rien n’est laissé au hasard, chaque défaut compte.
Ce qui change en 2025 : les nouvelles règles du contrôle technique moto
2025 sonne comme une date charnière pour le contrôle technique moto. Les deux-roues de 50 à 125 cm³ devront eux aussi, à partir de janvier, effectuer leur première visite s’ils ont été mis en circulation avant 2017. Finies les échappatoires : tout véhicule motorisé à deux roues, sans condition de cylindrée, est désormais concerné. L’Hexagone s’aligne ainsi sur ce qui est déjà la norme dans de nombreux pays voisins. Les centres spécialisés se sont équipés de bancs de freinage et d’analyseurs de gaz pour s’adapter à cette nouvelle donne.
Le cadre est strict et les vérifications s’enchaînent selon un protocole bien rodé. Pour chaque véhicule, le contrôle s’articule autour des points suivants :
- Émissions polluantes : contrôle du système d’échappement, mesure du niveau sonore à la sortie.
- Sécurité : examen détaillé des freins, direction, pneumatiques, dispositif d’éclairage, feux et clignotants.
- Identification : vérification du numéro de cadre et document d’immatriculation.
La date anniversaire de la première immatriculation détermine tout le calendrier. Pour garder le droit de circuler, chaque deux-roues doit présenter un contrôle technique en cours de validité. Les professionnels misent sur des inspections rigoureuses, mais adaptées aux spécificités des motos et scooters, pour éviter les effets de copier-coller avec l’automobile.
Derrière cette mise en conformité, deux axes prédominent : réduire les risques d’accidents liés à une négligence mécanique et limiter la pollution. Ce nouveau contrôle n’a rien d’une simple formalité administrative ; il s’attache au concret, en phase avec la réalité du quotidien des motards.
À qui s’appliquent ces obligations et quel est le calendrier à retenir ?
Le contrôle technique moto n’épargne guère de véhicules. Il cible tous les deux ou trois-roues à moteur, motos ou scooters, tricycles, mais aussi certains quads homologués. Dès que l’engin roule sur la voie publique, inscrit sur la carte grise, il entre dans la danse, qu’il s’agisse d’un 50 cm³ ou d’une grosse cylindrée. Les 125 cm³, qui avaient jusque-là bénéficié d’un délai, rejoignent désormais la file. Ce qui était une tolérance se transforme en règle partagée : particuliers et professionnels, la procédure concerne tout le monde.
Le découpage du calendrier s’appuie sur deux données principales : année de mise en circulation et âge du véhicule. Pour les deux-roues immatriculés avant 2017, premier contrôle obligatoire en 2025. À partir de là, le rythme s’impose tous les trois ans. Pour les engins plus récents, la première visite tombe à la cinquième année, puis même cadence triennale.
- Avant 2017 : première échéance en 2025
- Après 2017 : passage à cinq ans, puis tous les trois ans
Lors d’une vente d’occasion, un contrôle technique valide doit impérativement être présenté. Sans ce document, impossible d’officialiser la transaction et l’acheteur court le risque d’être bloqué. Les centres spécialisés ont désormais les moyens techniques pour répondre à la demande croissante, ce qui limite les imprévus lors d’un contrôle routier.
Quels points de contrôle spécifiques pour les motos et scooters ?
Le contrôle technique moto ne se contente pas d’une vérification sommaire. Un examen minutieux des éléments de sécurité s’impose à chaque passage. Des points précis sont passés au peigne fin, avec une attention particulière portée à la mécanique et aux équipements propres aux deux-roues.
Voici ce que scrute l’examinateur au cours du contrôle :
- Freinage : état général, absence de fuite, usure des plaquettes, efficacité de la répartition.
- Roues, pneus, suspension : contrôle de l’usure, des déformations, pression, examina des jantes et des éventuelles fissures. Essieux, roulements, suspensions n’échappent pas au bilan.
- Direction : absence de jeu anormal, absence de blocage, état de la colonne et manœuvres des commandes.
- Visibilité : état du pare-brise, miroirs, rétroviseurs, bon fonctionnement des feux de croisement, de route, clignotants et stop.
- Pollution et bruit : vérification à l’échappement, conformité au seuil réglementaire pour les émissions et le bruit.
Dès qu’une anomalie apparaît, la défaillance se classe : mineure si elle n’engage pas la sécurité, majeure si une réparation devient incontournable avant de circuler à nouveau, critique si le véhicule doit être immobilisé. Ce contrôle diffère de celui d’une voiture : la fourche, le cadre, les équipements spécifiques ou les modifications non homologuées tiennent une place à part dans la grille d’évaluation.
L’ensemble vise une meilleure fiabilité sur la route. Un motard qui prend le guidon d’une machine ayant passé ces épreuves peut repartir l’esprit plus léger, certain que sa monture ne cache pas un piège mécanique ou un défaut invisible à l’œil nu.
Réussir son contrôle technique moto : conseils pratiques et erreurs à éviter
Anticiper, c’est mettre toutes les chances de son côté le jour du contrôle technique moto. Préparer sa moto à l’avance épargne du stress inutile. Avant de s’y rendre, il suffit parfois de quelques gestes pour éviter la mauvaise surprise.
Une vérification ciblée s’impose :
- Freins : testez leur efficacité sur route sèche, cherchez d’éventuelles pertes de puissance, assurez-vous qu’aucune fuite ne trouble le système.
- Pneus, transmission et cadre : contrôlez la pression, l’état visuel, la chaîne (ni relâchée, ni grasse, ni rouillée), le pignon et la couronne, et traquez la plus petite fissure sur le cadre. Un cadre irréprochable, c’est la base.
- Éclairage, visibilité : chaque ampoule doit fonctionner, de l’éclairage principal aux clignotants, feux de stop et phares. Un simple remplacement peut régler le problème d’office.
- Pollution et bruit : l’échappement doit être d’origine ou certifié conforme. En cas d’accessoire non homologué, le retour à l’atelier devient obligatoire.
Une fois les vérifications faites, rassemblez documents et attestations nécessaires. Sans le certificat d’immatriculation ou l’assurance à jour, l’amende tombe et aucun recours n’est possible auprès de l’assureur. Si seuls des défauts mineurs sont décelés, le contrôle est validé. Si une anomalie plus grave est constatée, la contre-visite sera imposée après correction du point litigieux.
Hésitation ? Rien n’interdit de passer par les mains d’un professionnel avant de s’engager dans le processus. Un spécialiste pourra détecter la faille avant qu’elle ne coute du temps… ou de l’argent. Ce nouveau contrôle technique n’a rien d’anodin : il joue le rôle de filet de sécurité, et parfois, le simple détail évité fait toute la différence lorsque la route défile.


