BSR et ASSR : quelle obligation pour conduire un deux-roues ?

Un mineur peut également circuler en deux-roues motorisé dès 14 ans, mais l’accès à la route reste strictement encadré. La réglementation française distingue plusieurs étapes obligatoires, qui varient selon l’âge, l’année de naissance et la situation scolaire du candidat.

Entre le Brevet de Sécurité Routière, l’Attestation Scolaire de Sécurité Routière et le permis AM, les démarches s’entremêlent et diffèrent pour chaque profil. Les exigences administratives ne laissent aucune place à l’improvisation : chaque document doit être obtenu dans un ordre précis et présenté lors des contrôles.

Comprendre les différences entre ASSR, BSR et permis AM : démêler les sigles pour mieux s’y retrouver

Impossible de s’initier à la conduite d’un deux-roues sans se heurter au bal des sigles : ASSR, BSR, permis AM. Chacun marque une étape du parcours de formation, avec ses propres exigences et son rôle bien défini dans la progression vers l’autonomie sur la route.

Pour commencer, l’ASSR (Attestation Scolaire de Sécurité Routière) s’obtient au collège, généralement en cinquième puis en troisième. Cette attestation, délivrée sous la houlette de l’Éducation nationale, sanctionne les connaissances théoriques sur la sécurité routière. Si un élève n’est pas scolarisé ou a rejoint la France après l’âge prévu, il peut passer l’ASR (Attestation de Sécurité Routière) auprès d’un organisme agréé.

Mais détenir l’ASSR ou l’ASR n’ouvre pas la voie à la conduite d’un cyclomoteur. Ce n’est qu’une première marche. Pour accéder au guidon, il faut franchir l’étape du BSR (Brevet de Sécurité Routière), une formation pratique de sept heures généralement assurée par une auto-école agréée. Depuis janvier 2013, ce BSR est officiellement désigné sous le nom de permis AM : il s’agit désormais d’une réelle catégorie du permis de conduire, ciblant les cyclomoteurs de 50 cm³ au plus ou les petits quadricycles légers.

Concrètement, la progression type suit un ordre précis : ASSR niveau 1 ou 2, formation pratique en auto-école, puis demande du permis AM auprès de la préfecture. Omettre l’un de ces jalons expose à des sanctions administratives sévères lors d’un contrôle routier. Ce parcours, loin d’être une simple formalité, vise à former des conducteurs capables d’évoluer en sécurité dès leurs premiers tours de roues.

À quel âge et dans quelles conditions peut-on conduire un cyclomoteur ?

L’accès à la conduite d’un cyclomoteur ou d’un scooter 50 cc se joue très tôt : dès 14 ans, la loi française autorise les jeunes à s’élancer sur la chaussée. Mais cette possibilité s’accompagne d’un cadre réglementaire précis, impossible à contourner.

Avant toute inscription en auto-école, il faut justifier de l’obtention de l’ASSR 1 ou 2, délivrée respectivement en cinquième ou troisième. Les jeunes en dehors du système scolaire peuvent quant à eux passer l’ASR auprès d’un organisme officiel. Cette étape est le sésame pour accéder à la formation pratique du permis AM.

Le permis AM permet alors de conduire deux types de véhicules, à condition de respecter les limitations prévues par la loi :

  • Des cyclomoteurs dont la cylindrée n’excède pas 50 cm³ et dont la vitesse maximale est limitée à 45 km/h,
  • Des quadricycles légers (voiturettes) de moins de 50 cm³.

La formation pratique, quant à elle, s’étale sur sept heures, alternant modules théoriques et mises en situation réelle. Pas d’examen final, mais une validation continue par le formateur. Se présenter sur la route sans ce titre expose à des sanctions immédiates : amende, immobilisation du véhicule, voire poursuites pour absence de permis. Impossible de s’y soustraire, la sécurité routière attend des jeunes qu’ils fassent preuve de sérieux et de responsabilité dès leurs premiers kilomètres.

Les étapes clés pour obtenir le permis AM : de la formation à la demande administrative

Le parcours d’un jeune souhaitant conduire un cyclomoteur commence toujours par la validation de l’attestation scolaire de sécurité routière (ASSR 1 ou 2). Cette attestation s’obtient en collège, lors de la scolarité en cinquième ou troisième, ou via l’ASR pour les non-scolarisés.

Vient ensuite la formation pratique, encadrée par une auto-école habilitée. Elle se déroule en trois temps distincts : deux heures de théorie pour rappeler les règles de circulation, deux heures sur piste fermée pour appréhender la maîtrise du véhicule, puis trois heures en circulation réelle, où chaque élève se confronte aux situations concrètes de la route. Ici, pas de code de la route classique, mais une sensibilisation aux risques et aux responsabilités qui incombent à tout conducteur de cyclomoteur.

Tout au long de la formation, l’évaluation se fait en continu. À l’issue de ces sept heures, le formateur remet une attestation de suivi de formation. Ce document doit être complété par une démarche administrative : la demande de permis AM auprès de l’ANTS (Agence nationale des titres sécurisés). Cette procédure, désormais totalement dématérialisée, implique de fournir : pièce d’identité, justificatif de domicile, attestation ASSR ou ASR, photo d’identité numérique et justificatif de formation.

Le permis AM en poche, le jeune pilote peut alors prendre la route en toute légalité au guidon de son cyclomoteur ou de sa voiturette. Ce parcours, pensé pour éviter les approximations, garantit que chaque conducteur débute son aventure motorisée avec une base solide de connaissances et de réflexes de sécurité.

Ce que permet réellement le permis AM et les obligations à respecter au quotidien

Le permis AM ouvre l’accès aux cyclomoteurs et quadricycles légers dès 14 ans. Mais ce sésame s’accompagne de limites strictes : puissance limitée à 4 kW, vitesse plafonnée à 45 km/h, possibilité de transporter un passager uniquement si le véhicule est homologué pour cela. Impossible de s’affranchir de ces règles, la législation reste inflexible.

Au quotidien, la sécurité routière impose des obligations concrètes que tout jeune conducteur doit respecter. Voici les règles incontournables à garder en tête :

  • Le port du casque homologué et des gants certifiés s’impose à chaque trajet, sans exception.
  • L’assurance, à travers la responsabilité civile, doit être souscrite avant de prendre la route.
  • La vitesse maximale de 45 km/h ne doit jamais être dépassée.
  • Le débridage du scooter, souvent tenté pour gagner quelques kilomètres-heure, est strictement interdit et lourdement sanctionné.

En cas d’arrêt d’urgence, le gilet haute visibilité doit être à portée de main. Rouler sans assurance expose à une amende salée et à l’immobilisation immédiate du véhicule. Quant au débridage, la sanction peut aller jusqu’à la confiscation pure et simple de la machine. Le permis AM ne comporte pas de points, mais les infractions graves entraînent tout de même des conséquences sérieuses.

La vigilance ne se relâche jamais vraiment. Pour chaque jeune, le permis AM n’est pas seulement une autorisation de circuler : c’est un premier engagement fort vis-à-vis de la sécurité, de la loi et des autres usagers. Une étape inaugurale, dont la rigueur prépare à toutes les routes à venir.

Plus de contenus explorer

Formule 1 : Ferrari veut prendre le dessus sur Mercedes en 2016

Maurizio Arrivabene, le directeur de la Scuderia Ferrari, a remobilisé ses troupes en leur donnant des objectifs précis, principalement la victoire pour le titre

Après le Renault Kadjar, le nouveau Scénic séduit au Salon de Genève 2016

Evènement toujours très attendu dans le monde de l'automobile, le Salon de Genève a ouvert ses portes le 3 mars 2016 pour 10 jours